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Bruxelles met en place un groupe de travail sur la décolonisation de l'espace public

Bruxelles met en place un groupe de travail sur la décolonisation de l'espace public

L'institution veut assurer un débat argumenté sur un sujet sensible

La Région bruxelloise vient d’annoncer la composition du groupe de travail sur la décolonisation de l'espace public. Les 16 personnes sélectionnées peuvent entamer dès ce mois-ci des discussions sur l'avenir des symboles coloniaux dans la capitale belge.

Un sujet controversé pour la Belgique

Plus tôt cette année, un vaste débat sur la colonisation a été déclenché à travers l'Europe, à la suite des manifestations Black Lives Matter aux États-Unis. La présence de nombreux symboles coloniaux exposés dans l'espace public a suscité non seulement des critiques, mais aussi des actes de vandalisme à travers la Belgique.

Parmi les cibles des actions de protestation et des pétitionnaires figurent les statues, les rues et les parcs du nom du roi Léopold II, dont le règne (1865-1909) est associé à des atrocités en Afrique et au meurtre de 10 millions de sa population.

Pour tenter d'assurer un débat populaire et argumenté sur le sujet, le service public urban.brussels chargé de l'urbanisme et du patrimoine culturel a lancé en juillet un appel ouvert au public à postuler au groupe de travail «Décolonisation de l'espace public à Bruxelles ".

84 personnes de tout le pays ont postulé et 16 ont été sélectionnées, sur la base de leur expertise en matière de décolonisation, de patrimoine, d'histoire coloniale et de la diaspora burundaise, congolaise ou rwandaise, explique le cabinet de Pascal Smet, secrétaire d'Etat à l'Urbanisme et au Patrimoine. Le groupe comprend des journalistes, juristes, universitaires, ainsi que des représentants d’urban.brussels, Brulocalis, CRMS et Bruxelles Mobilité.

« Je suis heureux que toutes ces personnes veuillent participer au groupe de travail. Qu'ils veulent réfléchir ensemble à la manière dont nous pouvons écrire un avenir commun pour Bruxelles en reconnaissant notre passé colonial et, surtout, en admettant les erreurs. Il y a peut-être des choses à effacer, mais il ne faut surtout pas les oublier. Ce groupe de travail veillera à ce que le débat soit mené de manière sereine entre les différent.e.s expert.e.s de la société civile, de la science et de la diaspora. Bruxelles n'a pas de culture dominante. De nombreux Bruxellois.es ont un passé commun, mais nous avons surtout un avenir commun », a déclaré Smet à cette occasion.

Le groupe de travail devrait tenir sa première réunion en ligne à la mi-novembre et élire un organe de gestion. Sa tâche sera de préparer un rapport final avec des conseils, des actions concrètes, soutenu par un plan d'action sur la décolonisation de l'espace public.

Le rapport devrait être soumis au gouvernement bruxellois d'ici la fin de 2021, qui tiendra compte des recommandations avant d'entreprendre des actions régionales de décolonisation de l'espace public.

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